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Trente ans d’études du CNES

Publié en ligne le 17 mars 2008 - OVNI et extra-terrestres -
SPS n° 280, janvier 2008

David Rossoni, Éric Maillot et Éric Déguillaume viennent de publier chez book-e-book « Les OVNI du CNES, trente ans d’études officielles (1977-2007) ». Préfacé par l’astrophysicien belge Jean-Pierre Swings, cet ouvrage est également pourvu d’une postface signée de son compatriote, le physicien Jean Bricmont (dont certains extraits sont reproduits dans ce numéro de SPS).

Les auteurs ont accepté de répondre aux questions de Science et pseudo-sciences.

GEPAN, SEPRA, GEIPAN : trois sigles, un même service.
Le GEPAN, Groupe d’étude des phénomènes aérospatiaux non identifiés, a été créé en 1977. Rattaché au CNES, Centre National d’Études Spatiales, il s’est vu attribuer la mission de réaliser des études sur le « phénomènes aérospatiaux non-identifiés » (PAN) sur la base des différents rapports de la Gendarmerie nationale, l’Aviation civile, l’Armée de l’Air. Le SEPRA (Service d’Expertise des Phénomènes de Rentrées Atmosphériques) prendra le relais du GEPAN en 1988. En 2000, le SEPRA devient Service d’Expertise des Phénomènes Rares Aérospatiaux.

Jean-Jacques Velasco, directeur du SEPRA depuis 1987, n’a cessé d’afficher depuis vingt ans une double appartenance : à la fois chercheur « objectif » travaillant sous le regard du CNES, et « soucoupiste » convaincu, qui, finalement, prit fait et cause pour le militantisme pro-ovnis dans un ouvrage intitulé Ovnis, l’évidence (éditions Carnot, 2004). Coïncidence ? C’est à partir de cette publication que le CNES met le SEPRA sur une voie de garage et envisage une refonte du service avec un autre nom, un autre comité de pilotage, une autre dynamique : le Groupe d’Études et d’Informations sur les Phénomènes AérospatiauxNon identifiés (GEIPAN), dirigé par Jacques Patenet, et sous l’œil du conseiller scientifique Pierre Lagrange, sociologue des parasciences. Ses missions officielles sont de collecter et analyser les témoignages d’observations, tenter d’expliquer les observations rapportées, les archiver et informer le public.

6 000 témoignages étaient promis en consultation sur le site web du GEIPAN pour l’été 2006. En novembre 2007, on ne peut en lire que 500 environ. La « transparence » se fait vraiment à tout petits pas…
Le GEIPAN propose une classification des Pan (phénomènes aérospatiaux non identifiés) selon 4 classes, Pan A (phénomène parfaitement identifié, 38 cas recensés), Pan B (phénomène probablement identifié, 138 cas), Pan C (phénomène non identifiable faute de données, 118 cas), Pan D (phénomène non identifiés, 110 cas).

Le CNES annonce la mise à disposition des archives relatives à ses trente années d’analyse des « PAN » (avril 2007), les phénomènes aérospatiaux non-identifiés. C’est dans ce contexte que vous publiez un livre intitulé « Les OVNI du CNES, trente ans d’études officielles (1977-2007) ». Que contient votre ouvrage ?

Soulignons d’abord que malgré quelques annonces retentissantes, seule une partie des archives a été rendue publique. Les fameux cas « les plus résistants » que nous étudions dans notre livre, et qui ont été les plus médiatisés par le GEIPAN auprès des journalistes pour les motiver à relayer l’annonce des « archives en ligne » ne sont toujours pas accessibles au public sur le site GEIPAN !

Dans notre ouvrage, on retrouve dans un premier temps un historique détaillé des avatars successifs du service ufologique du CNES, depuis sa longue gestation, conséquence de la « vague » de témoignages de l’automne 1954, puis surtout de 1974-1976, jusqu’à la récente mise en ligne de ses archives. Une fois ce contexte mis en place, les auteurs entreprennent d’analyser, à la lumière d’une approche critique, les différents travaux publiés, ou demeurés confidentiels, par le CNES sur les OVNI.

Après un bref examen des études statistiques du phénomène, dont le contenu, les conclusions et la pertinence varient grandement d’une publication à l’autre, l’analyse de l’activité du GEPAN puis du SEPRA montre que la rigueur méthodologique dont se réclamaient ces services n’a que trop rarement été appliquée, y compris pour le suivi et la prévision des rentrées atmosphériques, en principe mission première du SEPRA de 1988 à 2000.

Cette étude d’ensemble est complétée par une relecture détaillée des cas comptant parmi les plus célèbres et les plus fréquemment cités de la littérature ufologique française. Il s’avère pourtant que ces cas, bien qu’étiquetés « inexpliqués » par le CNES, sont loin d’être aussi probants que la présentation qu’en font le GEPAN, ses anciens responsables et la plupart des ufologues « orthodoxes » de la planète. Un de ces PAN D est même totalement expliqué !

Le CNES est un organisme sérieux. Apporterait-il une caution à l’hypothèse de petits hommes verts nous visitant ?

Bien que n’ayant jamais donné lieu à des conclusions globales, les travaux du service d’étude des OVNI au sein du CNES sont utilisés par ses responsables successifs – Claude Poher, Jean-Jacques Velasco et, plus récemment, Yves Sillard et Jacques Patenet – dans leurs publications personnelles, souvent à fort tirage. Ces enquêtes et études statistiques démontreraient la présence dans nos cieux d’objets inconnus ayant laissé des traces physiques de leur passage. L’action d’une intelligence extraterrestre est même clairement suggérée. Ces résultats troublants ne manquent pas de surprendre quand on sait que la plupart des pays ayant étudié officiellement le phénomène OVNI (États-Unis, Royaume-Uni, Canada, URSS,…) ont conclu à l’inverse que celui-ci ne représentait rien de menaçant ni de réellement insolite. Une fois n’est pas coutume, l’extraterrestre serait-il plus vert en France qu’ailleurs ?

Dans Science et pseudo-sciences n° 257 (mai 2002)

Un service inutile
Le SEPRA, comme le GEPAN avant lui, n’avance pas. Pour les ufologues, rien de tangible n’en est sorti. Pour la science, c’est le vide complet. Si le SEPRA était un service d’expertises des entrées atmosphériques comme le prétend Vélasco, pourquoi n’entend-on jamais son directeur s’exprimer sur les déchets spatiaux, nouvelle pollution moderne de nos cieux, des plus préoccupantes ? Pourquoi n’a-t-il pas étudié et commenté au public la descente de MIR ? Pourquoi y a-t-il au CNES un autre service dédié aux affaires sérieuses, un service des débris spatiaux, dirigé par Fernand Alby ?

Un satellite italien d’astrophysique, Beppo-SAX, devenu incontrôlé par l’agence italienne, risque de nous tomber dessus cet été. 650 kg de déchets, dont un de 120 kg et dix de plus de 40 kg, vont s’éparpiller sur une bande de 4° de part et d’autre de l’équateur. C’est Fernand Alby, qui, pour le CNES, surveille l’engin en perdition.

Que fait donc le SEPRA ?
Il ne fait rien. Le SEPRA est un cheval de Troie au sein du CNES. Une contamination mystique au cœur de la science. Monsieur Bensoussan, président du CNES jusqu’en février, avait relégué le SEPRA sur une voie de garage, pour cause de restriction budgétaire. Que fera le nouveau président du CNES ?

Espérons que la raison invoquée n’est pas la seule. Espérons que la science au CNES a encore en elle une bonne dose de vigilance et de lucidité et qu’elle monte la garde à la porte du SEPRA.

A .L.



Si ces affirmations reflètent donc avant tout les opinions personnelles de leurs auteurs, elles n’en sont pas moins étayées par ces derniers à l’aide de travaux directement issus de l’agence spatiale française. Yves Sillard, qui préside aujourd’hui le comité pilotage du GEIPAN, l’écrit sans ambages dans Phénomène aérospatiaux non identifiés, un défi à la science, un ouvrage collectif publié sous sa direction juste après la mise en ligne des archives au printemps dernier. Selon lui, subsisterait un reliquat de cas réfractaires à toute explication, justifiant que l’hypothèse de visiteurs extraterrestres puisse être considérée comme « la seule […] qui, au stade actuel, apporte une perspective éventuelle d’explication de phénomènes, dont l’existence est par ailleurs indiscutable ».

On conviendra que ces opinions entretiennent une ambiguïté certaine quant à la position ou aux conclusions réelles du CNES au sujet des OVNI. Venant de personnes bénéficiant du prestige de l’agence comme gage de sérieux, leur large diffusion médiatique interpelle, surtout quand on connaît le poids de l’argument d’autorité sur le public. Une relecture critique de l’argumentaire invoqué nous apparaissait dès lors indispensable.
Qui plus est, fût-elle assénée par des scientifiques, l’idée que des engins pilotés extraterrestres sillonnent notre espace aérien n’en reste pas moins hors du commun, compte tenu de ses implications potentielles. Conformément au principe naguère popularisé par l’astrophysicien américain Carl Sagan, une affirmation extraordinaire requiert des preuves extraordinaires. C’est l’examen de ces preuves qui a motivé la rédaction de Les OVNI du CNES.

Que retirez-vous de l’analyse de ces archives ?

Notre problématique était d’examiner ce corpus en y appliquant la démarche du scepticisme scientifique, afin de déterminer si les cas étayaient réellement les propos à l’appui desquels ils étaient invoqués. Appliquée à l’ufologie, la méthodologie sceptique se fonde sur quelques principes directeurs, en particulier le principe d’économie : confrontés à un témoignage d’OVNI, nous examinons successivement les explications possibles en commençant par la plus probable, la plus simple et la plus facile à vérifier.

Nous avons ainsi rapidement décelé de multiples biais et erreurs d’interprétation dans la démarche des enquêteurs du CNES, qui les ont conduits à négliger ou à écarter trop hâtivement des explications vraisemblables aux cas apparemment les plus insolubles. Ces dernières observations ont été classées par le service « PAN D », en substance un phénomène aérospatial resté inexpliqué, en dépit de la qualité des informations recueillies, après censément une enquête approfondie. Leur nombre total s’élève à quelques centaines, mais seulement une vingtaine ont réellement fait l’objet d’investigations sur le terrain.

Les travaux du GEPAN, du SEPRA et du GEIPAN ont d’abord été étudiés de manière globale avant de se focaliser sur les cas considérés comme les plus étranges, les plus probants et les plus inexplicables de tous.

Si dans certains cas, pour des raisons liées notamment à l’éloignement chronologique des faits ou au manque de données librement accessibles, il n’est plus possible d’expliquer avec certitude ces observations d’OVNI, il nous est apparu que le CNES avait régulièrement écarté des hypothèses explicatives qui se devaient pourtant d’être considérées sérieusement. Ce simple constat est de nature à semer le doute sur la validité des conclusions « officielles » sur ces cas.

Vous analysez en particulier les « grands classiques » de l’ufologie française. Pouvez-vous nous résumer quelques-unes de vos conclusions ?

Voici un bref aperçu de ces « grands classiques ». Précisons encore une fois l’incomplétude des archives mises en ligne par le GEIPAN, et qui ne remontent que vers 1982 ou 1983. Une grande partie des analyses que nous évoquons ici ont dû s’appuyer sur d’autres données.

Sauvigny-le-Bois, 5 février 1967

Cette observation par une famille bourguignonne d’un « engin lumineux » qui se serait posé silencieusement dans le potager ne sera enquêtée qu’en 1978 par le GEPAN. Grave lacune méthodologique, l’impact du temps écoulé sur les souvenirs des témoins n’est pas pris en compte par les enquêteurs. L’absence de toute trace physique du supposé atterrissage ne permettant pas d’affirmer la présence d’un objet matériel dans le jardin des témoins, rien n’exclut que ceux-ci aient pu être abusés par les phares d’un véhicule agricole ou d’une camionnette venue déposer des gravats dans une décharge sauvage située dans l’axe de l’observation. Les circonstances particulières de l’observation, dont le GEPAN n’a tenu aucun compte, et notamment les conditions météorologiques suggérant un probable brouillard diffusant la lumière des phares, appuient cette hypothèse.

Cussac, 29 août 1967

Ce cas devenu légendaire met en scène deux enfants gardant leur troupeau, témoins du décollage apparemment précipité d’un objet très brillant et de ses quatre occupants, décrits comme de « petits êtres noirs ». Là encore l’intervention du GEPAN est largement postérieure aux faits et nous avons pu prouver que le récit des témoins, devenus des adultes, a été soumis à maintes déformations par rapports à ceux recueillis immédiatement après les faits. La luminosité et la forme de l’OVNI, le bruit émis ou même la singulière trajectoire hélicoïdale sont compatibles avec une méprise avec un hélicoptère, et explicables par l’étude des témoignages et des conditions d’observation. Aucun argument sérieux ne s’oppose à cette hypothèse, rejetée sans vérifications par le GEPAN.

Bize-Minervois, 14 janvier 1974

Cette affaire repose sur deux témoignages prétendument indépendants dans le vignoble languedocien. Ici encore, l’ancienneté des souvenirs et les influences croisées des témoins sur le contenu des récits recueillis ont été négligées par les enquêteurs du CNES en dépit des avertissements de la psychologue de l’équipe. Bien que l’apparence de l’OVNI évoque très fortement un hélicoptère d’épandage agricole, cette explication très plausible dans cette région viticole est écartée par le GEPAN, toujours sans vérification aucune, sur la base de données très déformées extraites des témoignages.

« Christelle », 27 novembre 1979

Cette affaire met en scène une fillette de 13 ans, Christelle, terrorisée par l’atterrissage d’une soucoupe volante et la vision d’un de ses occupants. Bien que le GEPAN soupçonne une méprise avec un voisin travaillant à l’extérieur de sa maison sous l’éclairage d’un phare de voiture, il se focalise plutôt sur une « trace d’atterrissage » découverte fortuitement par un gendarme. Pourtant, son emplacement ne correspondant pas aux directions données par l’enfant au cours des reconstitutions, il est vraisemblable, comme le souligne par ailleurs le psychologue du GEPAN, que Christelle ait été influencée dans son récit par les enquêteurs.

Les OVNI du CNES
30 ans d’études officielles 1977-2007
David Rossoni, Éric Maillot et Éric Déguillaume
book-e-book.com, collection Zététique


Introduction
La période d’incubation (1954-1977)
Le GEPAN (1977-1988) : l’exception française
Le SEPRA (1988-2004) : l’existence marginale
Le GEIPAN (2005- ?) : souvenirs de l’avenir
Statistiques en folie
Les cas investigués par le GEPAN
Les cas investigués par le SEPRA
Le SEPRA et les rentrées atmosphériques : inventaire après fermeture
Zoom sur neuf « cas remarquables » Conclusion
Annexe : le modèle réductionniste composite.

Trans-en-Provence, 8 janvier 1981

Certainement le plus fameux cas français. À la base, un maçon varois dit avoir observé l’atterrissage d’un OVNI dans son jardin. La fameuse « trace » associée à cet engin est en fait constituée de deux arcs de cercles évoquant fortement des « ripages de pneumatiques », par ailleurs assez anodins sur une portion de chemin où des véhicules avaient coutume de faire demi-tour. Bien que cette gênante comparaison ait été vite gommée par le GEPAN, le caractère farceur et les déclarations ambiguës du témoin confèrent à son récit un goût de canular que ne dissipent pas les analyses, à la méthodologie très discutable, effectuées par le biochimiste Michel Bounias pour le compte du CNES.

« Blaise », 26 janvier 1981

Dans son enquête sur cette rencontre entre un automobiliste de l’Aude – affublé de ce prénom pour garantir son anonymat – et un OVNI qui aurait immobilisé sa voiture, le GEPAN n’a pas vérifié toutes les sources de confusion possibles. En particulier, il n’a pas exploré la piste d’une méprise avec un hélicoptère de moyen tonnage, malgré les multiples détails relevés dans le témoignage pointant dans cette direction. Quant aux effets physiques allégués sur le véhicule du témoin, ils sont selon toutes probabilités attribuables aux pannes d’allumage chroniques qui l’affectaient, plutôt qu’à l’action de l’OVNI.

« L’Amarante », 21 octobre 1982

Observation, par un biologiste nancéen, d’un « engin » ovoïde en sustentation dans son jardin. Ici encore, le GEPAN s’attarde sur les effets physiques constatés par le témoin, notamment la flétrissure apparemment anormale – mais en réalité parfaitement banale à cette époque de l’année – de certains de ses plans d’amarantes. Ce faisant, il néglige d’importantes incohérences dans le récit du témoin suggérant soit une illusion visuelle complexe soit une hallucination, dont les conditions de survenue sont variées. Ces deux grandes pistes ne seront jamais sérieusement explorées par les enquêteurs du CNES, qui considèreront toujours le témoin comme particulièrement fiable.

« Joe le Taxi », 7 septembre 1987

C’est ici l’enregistrement – au milieu de la chanson éponyme de Vanessa Paradis – par un enfant de 10 ans du bruit de l’OVNI qu’il aurait vu depuis sa fenêtre qui a retenu l’attention du GEPAN. Si une analyse commencée par un groupement d’ufologues privés a rapidement montré qu’il s’agissait d’un simple bruit parasite dû à un radar soviétique installé en Roumanie, l’affaire continue cependant d’être présentée comme mystérieuse, sur la foi d’analyses révélant une « altération biochimique des végétaux », toujours effectuées par le Pr. Bounias, selon un protocole jamais publié. Cette conclusion est toujours soutenue bien que le garçonnet devenu adulte ait finalement avoué avoir inventé toute l’histoire afin de donner du crédit à une observation précédente, vraisemblablement causée par une méprise avec le soleil levant.

« Vol AF-3532 », 28 janvier 1994

Le cas le plus médiatisé de ces dix dernières années en France. Le pilote de ligne Jean-Charles Duboc et son équipage auraient observé un gigantesque OVNI au-dessus de Paris, et qui aurait été, selon le SEPRA, simultanément détecté par un radar militaire. Mais cette apparente corrélation s’avère illusoire : la trace radar, probablement celle d’un aéronef léger, se situe en réalité à droite et proche de l’avion du Cdt Duboc alors que celui-ci observe un ovni lointain sur sa gauche… Dès lors, rien ne permet d’écarter pour ce dernier objet une méprise avec un ballon météorologique ou un autre avion de ligne, pistes que jusqu’à présent le GEIPAN n’a pas explorées.

Des conclusions somme toute peu probantes pour les partisans de l’explication extra-terrestre.

De l’examen rigoureux de ces neuf cas « remarquables », il découle que les faits cités à l’appui des déclarations les plus hardies des « ufologues » du CNES, loin de constituer des preuves tangibles, ne peuvent nullement être considérés comme des indices positifs en faveur de visiteurs extraterrestres. Chacune de ces affaires peut entièrement s’expliquer de façon prosaïque, ce qui démontre par ailleurs la puissance du modèle explicatif psychosociologique – ou modèle composite réductionniste.