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Les combustions humaines : réalité biophysique ou mystère paranormal

Publié en ligne le 6 juillet 2004 - Paranormal -
par Antoine Bagady - SPS n° 253, juillet 2002

Depuis le XVIIe siècle, des centaines de cas de combustion humaine dite spontanée ont été rapportés. Ainsi, le 4 avril 1731, à Vérone, la Comtesse Cornélia Bandi, 62 ans, est-elle découverte au petit matin massivement carbonisée, sans incendie autour du corps. Seules quelques traces de suie apparaissent sur les murs. On s’intéresse à son cas, parce qu’elle est Comtesse et parce que « les feux diaboliques » ne peuvent frapper la noblesse. Dans le phénomène de combustion humaine « spontanée », le corps d’un individu s’enflamme et brûle, sans présence apparente d’une source de feu extérieure. Bien souvent, seuls les pieds et la tête sont épargnés. Phénomène troublant, mais qui n’a maintenant plus rien de mystérieux.

Le présent article fait suite à une conférence intitulée Les combustions humaines : réalité biophysique ou mystère paranormal ? donnée par l’auteur le 13 septembre 2001 dans le cadre des réunions « Science, pseudo-sciences et société » organisées par le comité AFIS-Ile de France.

De par sa composition organique, l’être humain répond aux différents critères des mécanismes biophysiques d’ignition. Mais encore faut-il différencier les types de combustion et leurs conséquences sur les victimes.

Lorsque l’origine de la combustion n’est pas clairement identifiable, les allégations de « feux mystérieux » ou de « feux de l’intérieur » sont toujours entretenues (sans jeu de mots !), notamment pour les autocombustions humaines qualifiées de Combustions Humaines « Spontanées »(CHS), par les tenants du paranormal 1.

Nous nous attacherons ici à apporter les éléments rationnels qui permettent de mieux comprendre l’aboutissement à cet état de combustion d’une victime, découverte massivement carbonisée, sans incendie autour, où seules toujours quelques extrémités du corps sont relativement intactes.

Le terme « spontané » sera démontré totalement inapproprié 2, et nous lui préférerons celui d’autocombustion humaine. Cela dit, même la justice, dans sa globalité, semble toujours désemparée face à ce phénomène et, en général, les enquêteurs s’affairent à la recherche d’un combustible susceptible de carboniser le corps sans réaliser qu’une simple source calorifique est le vecteur à l’origine de l’autocombustion, lors de la réunion de circonstances que nous allons décrire.

Les différents types de combustion humaine

Différents types de combustion humaine sont énumérés ici à titre indicatif. On notera que, dans la plupart des cas, le squelette du cadavre est reconnaissable.

Dans la combustion par inflammation, la présence sur le corps d’un hydrocarbure est à l’origine de l’inflammation du corps. Les vêtements s’enflamment et brûlent très vite avec le combustible. Le corps est carbonisé superficiellement, mais pas en profondeur. Il n’est pas réduit en cendres et le squelette est reconnaissable.

Dans la combustion du corps par incendie, le corps est calciné, partiellement ou totalement carbonisé. La globalité du squelette reste reconnaissable, sauf dans le cas d’un incendie très intense du milieu environnant, où il sera alors totalement réduit en cendres avec son environnement.

Lors d’une crémation du corps, un ratio température/durée est établi, de façon à réduire un corps humain en cendres : il faut plus de 2500 °C, durant 3 heures pour une incinération.

Lors d’une combustion électrique (suite à l’électrisation par la foudre ou lors d’un contact électrique de très forte puissance), outre l’électrocution qui ne laisse que les traces du contact, le corps se transforme en pile voltaïque : la victime est instantanément gravement brûlée et, dans le pire des cas, calcinée et figée dans sa position primaire. Le squelette reste toujours reconnaissable.

Un des premiers cas attestés

L’un des premiers cas bien attestés de combustion humaine « spontanée » fut consigné en 1673 par Thomas Bartholin. Une « femme du peuple » fut mystérieusement consumée par le feu à Paris. Elle avait l’habitude de s’enivrer avec des « liqueurs fortes », au point que depuis trois ans elle ne mangeait plus. Un soir, elle s’endormit sur son grabat de paille et brûla dans la nuit. Au matin, on ne trouva que sa tête et le bout de ses doigts ; le reste du corps était en cendres. Le fait est rapporté par Pierre-Aimé Lair, qui en 1800, publia la première étude approfondie sur le sujet de la combustion humaine « spontanée ».

Lors d’une combustion par forte irradiation, le cadavre peut subir une carbonisation globale, mais là encore, le squelette n’est pas réduit en cendres.

Lors d’une combustion chimique, le corps est plus ou moins crevassé en profondeur et aux surfaces de contacts.

L’autocombustion humaine, une cinquantaine de victimes chaque année

Venons-en maintenant à l’autocombustion humaine, « la mystérieuse, la diabolique, la qualifiée de CHS... » 3. On découvre un corps humain massivement carbonisé et réduit en cendres, sans incendie réel autour. Seules quelques extrémités du corps sont épargnées, en général, toujours celles qui ne sont pas recouvertes de vêtement. Les objets brûlables, très proches du corps, sont calcinés.

Il est recensé annuellement, en moyenne, une cinquantaine de victimes dans le monde, dont deux en France 4. Mais un corps en autocombustion peut propager l’incendie à son environnement proche et propice à l’incendie et disparaître avec lui, donc alourdir ainsi le nombre de victimes. Il faut en réalité parler de ce phénomène de combustion, comme d’un phénomène d’autocombustion humaine et non de combustion humaine « spontanée ».

Prise de conscience du phénomène

Le 4 avril 1731, à Vérone, la Comtesse Cornélia Bandi, 62 ans, est découverte au petit matin massivement carbonisée, sans incendie autour du corps. Seules quelques traces de suie apparaissent sur les murs. On s’intéresse à son cas, parce qu’elle est Comtesse. Or, « les feux diaboliques » ne peuvent pas frapper la noblesse. Il sera conclu que c’est un feu « venu de l’intérieur », compte tenu de l’éthylisme notoire de la Comtesse... Mais, déjà en 1725, le Docteur Lecat s’était intéressé au phénomène et le qualifiait d’autocombustion humaine. Très vite, on fit taire l’hérétique.

Depuis cette époque et jusqu’au début du XXe siècle, seuls les cas féminins sont relatés, les autres sont ignorés... Ah ! si seulement elles avaient pu, de plus, toutes être alcooliques, une « explication » bien facile aurait été apportée !

 Mais, docteur, je ne vous dis pas qu’il fume, je vous dis qu’il fume !!

Autre anecdote : en 1885 en Floride, Mrs. Reeser est également retrouvée carbonisée. Son mari suspecté échappera à la pendaison grâce aux ana-lyses du chirurgien légiste qui n’a trouvé aucune trace de combustible sur ce qui reste du corps. Mais alors ? Quelle explication ? Là encore, il sera seulement question de l’éthylisme de la victime, donc d’un feu « venu de l’intérieur »...

Le premier cas masculin admis est celui du notable Thomas Cochran, en Angleterre en 1907. L’histoire ne dit pas s’il était alcoolique... Depuis, on a fini par admettre que ce contexte peut concerner aussi bien les hommes que les femmes.

Les circonstances de l’autocombustion humaine

La combustion humaine, du type autocombustion, est un phénomène postmortem. Au moment où se produit le phénomène, la victime est seule, dans un état où elle a perdu toute notion de la douleur à la chaleur, et toute capacité à réagir face à une source calorifique dont l’énergie se communique au corps asthénique.

Il faut donc, en un premier temps, considérer l’association synergique de l’« incapacité de réaction » avec la « présence à proximité de la source calorifique ».

L’état d’incapacité de réaction de la victime peut se produire dans différentes circonstances : une perte de connaissance (coma), un arrêt cardiaque, le développement d’infarctus multiples, un traumatisme crânien (par exemple, suite à une chute ou à un coup), un état drogué, un état ébrieux (coma éthylique), une asphyxie, etc.

Une source calorifique est toujours présente à proximité du corps. Le plus souvent, il s’agit d’un foyer de feu de cheminée (notons au passage, que les autocombustions humaines sont largement plus fréquentes en période de temps froid), d’une cigarette qui se consume, d’une bougie allumée ou de la flamme d’un briquet, d’une allumette ou d’un feu à proximité (poêle à bois, pétrole, gaz, réchaud). Mais dans certains cas, plus rare, la source calorifique peut provenir d’un convecteur, d’une plaque électrique de cuisson ou d’un appareil électrique défectueux (couverture chauffante par exemple).

On le voit, de tels contextes peuvent survenir dans la vie courante.

Le processus d’autocombustion

Que peut-il alors se passer ? Une victime dans l’incapacité de réagir, une source calorifique à proximité : le processus de l’autocombustion peut se déclencher. Il se déclenchera lentement selon le principe de l’effet chandelle de la lampe à pétrole 5. La source calorifique se communique au vêtement, qui commence à se consumer en gagnant ensuite le derme. Ce dernier se crevasse en laissant apparaître peu à peu les tissus adipeux sous-cutanés, lesquels se liquéfient par la chaleur, imbibant ainsi le vêtement non consumé à proximité. L’ensemble se consume alors en même temps, lentement, détruisant en profondeur les tissus et les organes recouverts de graisse liquéfiée. Selon le schéma du tube à essai de Gee (voir encadré), la température devient suffisante pour fournir une légère flamme.

Krogman 6 démontre qu’une telle autocombustion humaine, lente, dégage une température dépassant 1650 °C et que 7 heures environ sont nécessaires pour que le corps se consume en profondeur à cette température. Mais, cette combustion s’arrête en l’absence du vêtement (voir la seconde expérience de Gee, dans l’encadré déjà signalé).

Un « effet chandelle »

Sur ordonnance d’un Juge d’Instruction, nous avons effectué récemment l’expertise de la combustion d’une victime. Le corps était très massivement carbonisé. Seuls les pieds et la tête ont été épargnés. Dans le présent contexte, l’autocombustion s’est arrêtée avec la partie supérieure du blouson (que portait la victime) calciné. Le maxillaire inférieur est certes cartonnisé 7 de façon compréhensive, par rapport au dégagement de la chaleur consécutive à la combustion antérieure. La tête, le visage et la chevelure sont intacts.

Cette topographie est semblable au schéma de Gee où le vêtement fait office de mèche et la graisse de combustible. Firth 8 qualifie cette combustion humaine d’effet chandelle et conteste, à juste titre, le terme spontané.

Les expériences de Gee

Le tube à essai de Gee : un tube à essai cylindrique de 20 cm de long (en pyrex) servant de tuteur est entouré par de la graisse humaine. L’ensemble est enveloppé par une couche de peau, puis recouvert par un fin vêtement. Le tout est enflammé à une extrémité. En moins d’une minute, ce modèle commence à se consumer lentement, en produisant une petite flamme jaune et fumeuse. Sans discontinuité, le cylindre ainsi formé est totalement consumé au bout d’une heure.

Un autre schéma de Gee a été expérimenté : un gigot est entièrement recouvert d’un linge en coton. En allumant une extrémité, l’ensemble, en position horizontale, se consume lentement et totalement, en dégageant de la suie et quelques flammes jaunâtres et fumeuses. Il ne reste qu’un tas de cendres. L’os est profondément calciné mais on reconnaît sa forme. L’expérience est renouvelée, mais le linge ne recouvre que la moitié du gigot. L’extrémité recouverte est allumée. Cette partie se consume comme précédemment. Mais, l’auto-combustion s’arrête lorsqu’il n’y a plus de linge, et l’autre moitié du gigot reste relativement intacte.

Gee D.J., A case of « spontaneous combustion », Medecine Science and the Law, 1965, vol 5, 37-38.

Par ailleurs, une étude de Tardieu 9, reprise par Firth, montre une échelle d’importance de carbonisation proportionnelle à la richesse en graisse de certains endroits du corps.

Ainsi, si le mécanisme d’autocombustion humaine reste le même, le résultat ne ressemble pas toujours à celui de cette victime qui était corpulente. Nous avons eu à traiter un autre cas où la victime était maigre. La globalité du squelette était reconnaissable et seuls les triceps, les cuisses et les fessiers ont été massivement carbonisés. Ce qui correspond au ratio siège de carbonisation/volume de graisse, établi par Tardieu et Firth.

Toujours la recherche du mystère...

La combustion humaine « spontanée » a donné lieu, depuis le XIXe siècle, à divers articles et ouvrages. Et encore aujourd’hui, où une explication rationnelle du phénomène est bien établie, certains veulent encore parler de mystère : nombreuses spéculations sans démonstration réelle, explications ésotériques, etc. Ainsi, les « femmes éthyliques » de Pierre-Aimé Lair 10 (1800), les « feux et lueurs mystérieux » de Vincent Gaddis 11 (1968) ; les « feux inexplicables » de Jacques Bergier 12 (1972), les « inflammations spontanées et mystérieuses » de Guy Breton 13 (1977),
les « feux venus du ciel » de Harisson 14 (1980) ou encore les « feux meurtriers » de Fabre 15 (1995). Des médecins se sont même aventurés à expliquer l’autocombustion humaine, associée à l’éthylisme de la victime, sans fondement expérimental, où l’alcool ingéré servirait de combustible (Lair, Fontenelle 16, Brouardel 17). Or, pour que le liquide s’enflamme, il faut une concentration d’alcool supérieure à 50 % (essayez d’enflammer un verre de vin..., alors qu’un verre de rhum ne pose pas de difficulté) ! Un corps humain ne peut supporter que 3 à 4 g d’alcool pur par litre de sang. Au-delà, en fonction de la corpulence de l’individu, c’est la mort éthylique assurée 18. Il est physiologiquement impossible de dépasser la dose tolérée par le corps humain... et cette limite est bien loin des 50 % d’alcool.

On trouvera dans la thèse de Guionnet 19, intitulée Les Combustions humaines spontanées, des références à d’autres travaux, où les auteurs ont tenté d’apporter quelques explications, en général, éloignées de la réalité biophysique.

Chronologie des études scientifiques

Le mystère semble toujours beaucoup plus fascinant qu’une explication rationnelle... Dans ce contexte, il est bien difficile aux scientifiques de se faire entendre ! Hormis les éventuels travaux occultés du Docteur Lecat en 1725, il existe cependant à notre connaissance, et depuis le XIXe siècle, quelques publications scientifiques fournissant des explications rationnelles et satisfaisantes, concernant ce phénomène d’autocombustion humaine.

En 1830, Dupuytren 20 (chirurgien et professeur de médecine des armées) publie ses essais, mais seulement dans La Lancette Française, gazette des hôpitaux civils et militaires de l’époque, donc de diffusion limitée. Dans le chapitre « Leçon sur la combustion humaine dite spontanée », il décrit l’autocombustion d’une femme consécutivement à l’incapacité de réaction par coma d’ébriété associé à l’asphyxie par les fumées du feu de cheminée à proximité : « ...le feu prend aux vêtements [...] les vêtements s’en flamment et se consument ; la peau brûle ; l’épiderme se crevasse, la graisse fond et coule en dehors ; une partie ruisselle sur le parquet, le reste sert à entretenir la combustion ; le jour arrive et tout est consumé 21 ».

En 1854, Tardieu 22 étudie les effets de la combustion sur les différentes parties du corps humain. Il démontre que les endroits les plus adipeux se consument totalement. En 1908, Krogman (déjà cité) évalue une température de 1650 °C dégagée par l’autocombustion d’un corps humain, durant 7 heures.

En 1961, Thurston 23 arrive aux conclusions suivantes : « sous certaines conditions, un corps humain se consumera, par combustion lente, dans sa propre graisse, en provoquant peu ou aucun dégât aux objets environnants [...] cette combustion n’est pas spontanée, mais induite par une source de chaleur externe au corps [...] le corps inanimé devient une proie, en présence d’une flamme, si l’oxygénation est appropriée ; l’ensemble entretient le feu ».

En 1965, Gee (déjà cité) démontre qu’une température de 250 °C est nécessaire pour enflammer la graisse humaine. Cette graisse fournit elle-même de la chaleur. Un autre schéma montre qu’une mèche de coton trempée dans de la graisse humaine peut brûler, par combustion lente, comme une « lampe à pétrole », même lorsque la température de la graisse descend à 24°C. C’est en 1966 que Firth qualifie la combustion humaine « spontanée » d’effet chandelle et l’associe à un phénomène post-mortem.

Conclusion

Ainsi, l’autocombustion humaine représente une des différentes possibilités de combustion humaine. Celle-ci requiert, pour démarrer, l’association de deux facteurs : l’incapacité de réaction de la victime et la présence d’une source calorifique à proximité. C’est un mécanisme biophysique, post-mortem, lent et constant, semblable à celui de la combustion d’une bougie, qui s’arrête en l’absence de vêtement.

Le phénomène n’a maintenant plus rien de mystérieux. Au-delà des articles scientifiques, difficiles d’accès pour le grand public, nous pouvons mentionner le livre d’Henri Broch 24 (1991) qui dénonce les propos faisant état de « manifestations miraculeuses et surnaturelles » allégués par certains et concernant les combustions humaines « spontanées » 25. En 2000, lors d’une émission télévisée (« Les secrets du surnaturel », émission « Pourquoi, comment ? », France 3, mai 2000), nous avons nous-même clairement dénoncé la supercherie intellectuelle mise en évidence par l’amalgame « CHS, autocombustion humaine, auto-inflammation du corps ». Mais gageons que, malheureusement, les tenants d’explications surnaturelles, mystérieuses ou ésotériques trouveront encore complaisance et crédit, en particulier auprès de médias en quête de sensationnel.

1 Bergier Jacques, Le livre de l’inexplicable, Albin Michel, 1972, et France loisirs, 1975.
Breton Guy, Le mystère des êtres qui s’enflamment spontanément ; Histoires magiques de l’histoire de France ; L’inexpliqué vol. I, Atlas., 1977.
Fabre J.-P., Les Feux meurtriers, Anne Carrière, 1995.
Harisson M., Le Feu qui vient du ciel, Albin Michel, 1980.

2 Firth J.-B, Medical Jurisprudence and Toxicology, Glaister J., Edinburgh, Churchill Livingstone éd., 1966.
Thurston G., « Preternatural combustibility of the human body ». Med. Leg. J., 1961, 29, 100- 103.

3 Bergier Jacques, op. cit.

4 Source : Le Petit Bouquet. Le quotidien électronique de l’actualité française, n° 428, du vendredi 29 janvier 1999 - Paris

5 Firth J.B, op. cit.

6 Krogman Wilton, publication datant de 1908 ; source : http://jessied.virtualave.net/autocombustion.htm, mai 2000 [page supprimée - disponible sur archive.org].

7 Le terme « cartonnisé » est utilisé en médecine pour différencier le stade de pré-carbonisation de la carbonisation elle-même. Le rapport d’autopsie du corps de la victime dont il est question utilise d’ailleurs cette terminologie. Les médecins légistes y précisent qu’ils distinguaient très bien ce stade rigidifié et marron-brunâtre.

8 Firth J.-B, op. cit.

9 Tardieu A., Étude médico-légale des effets de la combustion humaine sur les différentes parties du corps humain. Ann. Hyg. Publ., 1854, 1, 370-387.

10 Lair Pierre-Aimé, « Essai sur les combustions humaines produites par un long abus des liqueurs spiritueuses ». Paris, Gabon éd., 1800 ; repris dans American Medicine du 22 avril 1905.

11 Gaddis Vincent H., Mysterious fires and lights ; Dell books, New York, 1968, p166-170.

12 Bergier Jacques, op. cit.

13 Breton Guy, op. cit.

14 Harisson M., op. cit.

15 Fabre J.-P. op. cit.

16 Fontenelle de J., « Recherches chimiques et médicales sur les combustions humaines spontanées ». Rév. Méd. Fr. Étrang., 1828, 2, 379-398.

17 Brouardel P., « Etude médico-légale sur la combustion du corps humain », Bull. Soc. Méd. Lég. Fr., 1878, 341-366.

18 ISPA, Institut Suisse de Prévention de l’alcoolisme et autres toxicomanies (http://www. sfa-ispa.ch). L’alcool ; taux d’alcoolémie / conséquences - Lausanne (Schweiz), 1999.

19 Guionnet Claude, psychiatre des hôpitaux, Les Combustions humaines spontanées, Médecine Légale, Thèse de Doctorat de 3e cycle d’anthropologie écologie humaine, soutenue le 16 mai 1988, Université Paris V - René Descartes, UER Biomédicale des Saints-Pères ; et « Les combustions humaines spontanées », Le Concours Médical n° 18, 9 mai 1987, p. 1643.

20 Dupuytren est également l’auteur de la classification des brûlures (du 1er au 3e degré d’œdèmes de brûlures) que nous connaissons tous et qui est toujours en vigueur depuis le XIXe siècle. Il est évident qu’une combustion humaine sera classée au troisième degré, avec ou sans carbonisation profonde.

21 Dupuytren Guillaume, « Leçon sur la combustion dite spontanée », La Lancette Française, 2 février 1830, 97, 2, p. 385-386.

22 Tardieu, op. cit.

23 Thurston G, op. cit.

24 Broch Henri, Au cœur de l’extra-ordinaire, L’Horizon Chimérique., coll. Zététique 1991, pp. 277-278.

25 Signalons également l’article paru en son temps sur le même sujet, dans le n° 168 de Science et pseudo-sciences (juillet-août 1987), et, parmi les rares pages Internet traitant du sujet et le présentant sérieusement, celle de Sylvain Souzy : http://perso.wanadoo.fr/sylvain.souzy/accueil.htm [page supprimée].