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Pourquoi les mouches aiment-elles les crottes ?

Publié en ligne le 13 juillet 2011
Pourquoi les mouches aiment-elles les crottes ?

Caroline Lepage
EDP Sciences, 2010, 190 pages, 15 €

Les petits livres de « questions amusantes » commencent à être diablement à la mode ! (Pourquoi les manchots n’ont-ils pas froid aux pieds, Mais qui mange les guêpes, et autres Pourquoi les vaches ne peuvent-elles descendre les escaliers ?, déjà de Caroline Lepage...)

Celui-ci ne déroge pas à la règle générale, qui est d’instruire en amusant ; et quiconque souhaite savoir, par exemple, où est passé le noir du chocolat blanc, pourquoi le toucan a un si grand bec, ou si les hommes préhistoriques allaient chez le dentiste, sera renseigné par cet ouvrage qui présente par ailleurs l’avantage d’assumer dès l’introduction son caractère volontairement simple et ludique.

De fait, la lecture est très agréable, malgré des dessins souvent très drôles mais assez laids... (j’assume ici un parti pris qui peut ne pas être partagé – les goûts et les couleurs...) ; la variété et le nombre des sujets abordés fait qu’on est sans cesse sollicité, et notre intérêt est ainsi en éveil permanent.

Certaines questions n’offrent pas de réponse « définitive », ce qui peut décevoir un peu dans la mesure où le choix était libre ; mais plusieurs mystères « éternels » étant enfin élucidés, on s’appuiera sur ces « révélations », puisque ces découvertes sont annoncées comme récentes. Je pense, en particulier, à la réponse enfin livrée au mystère du « flamant qui dort sur une patte » 1 !

Et en dehors de quelques questions peut-être un peu trop anecdotiques (combien fallait-il de mètres de bandelettes pour emballer une momie égyptienne ?...), on apprend aussi à réviser pas mal d’idées reçues. Saviez-vous, par exemple, que « l’effrayant » requin est responsable d’environ 120 2 morts par an, mais que le « gentil » hippopotame, sorte de gros nounours placide dans l’eau (croit-on !) en cause près du double ??

1 Non, ce n’est pas « parce que sinon, il tomberait » !

2 Il s’agit d’une surestimation. Les chiffres réels, de l’ordre d’une dizaine par an, donnés par le Florida Museum of Natural History marquent encore mieux la différence avec les hippopotames ! [MB, 01-11-2014]