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Les animaux de ferme sont-ils le révélateur d’un danger pour l’homme ?

Publié en ligne le 14 juin 2009 - Ondes électromagnétiques -

La question de l’éventualité d’effets néfastes pour l’homme pouvant être produits par les lignes à haute tension est posée depuis au moins une quarantaine d’années et a été fortement stimulée à partir de la publication de Wertheimer et Leeper en 1989 [37]. Les innombrables études épidémiologiques conduites à ce propos n’aboutissent pas, pour l’instant, à apporter une réponse définitive, bien que la participation des CEM (champs électromagnétiques) aux processus pathogènes n’ait pas été confirmée pour de très nombreuses entités pathologiques pour lesquelles des hypothèses avaient été formulées. Dans ce contexte, le fait que des éleveurs de différents pays du monde et de France allèguent les CEM comme cause des troubles sanitaires dans leur exploitation paraît apporter un argument de poids pour confirmer la nocivité de ces champs. De ce fait, il est légitime de chercher à savoir si les animaux pourraient être des sentinelles révélatrices de facteurs pathogènes chez l’homme, et si les maladies observées chez les animaux pourraient être des modèles de celles pour lesquelles des questions restent sans réponse.

Que sait-on, au juste, de l’interaction des animaux d’élevage à des CEM ? Les troubles observés peuvent-ils aider à résoudre les interrogations persistantes à propos de la santé humaine ? Comment expliquer que ces pathologies d’élevage entretiennent une vive agitation dans les milieux agricoles et que des éleveurs en soient réduits à demander le secours de la justice ? Répondre à ces questions n’est pas aussi simple que certains voudraient bien le croire et ne consiste pas à montrer que l’aiguille d’un mesureur de champ dévie quand on passe sous une ligne à haute tension.

Que risquent les vaches dans les... champs ?

Contrairement aux proclamations fracassantes qui affirment qu’il est contraire au principe de précaution de faire passer des lignes à des endroits où peuvent se trouver des animaux car « il n’y a pas eu d’études sur les effets des CEM », il faut bien se rendre à l’évidence que de telles études ont été conduites à travers le monde et que ce dossier est étayé suffisamment pour que l’on puisse se faire une opinion. Au premier abord, on constatera que, très logiquement, ces études ont été réalisées dans des pays où les centrales sont souvent hydrauliques (sites ne pouvant être déplacés) d’où des distances considérables à parcourir pour relier les zones de consommation. Ceci a nécessité de placer dans l’espace rural des lignes de transport du courant sous des valeurs élevées de tension 1.

Ces pays, les USA, la Suède et le Canada, ont mené des études répondant à des démarches variées (questionnaires aux éleveurs [3, 19, 24] suivis d’enquêtes de terrain [7,8], études épidémiologiques [24, 30] ou expérimentales, ces dernières pouvant être faites soit en milieu naturel en utilisant des lignes existantes [1, 4, 5, 6, 29] ou des lignes à l’essai [9, 20, 30, 35], soit dans une station spécialement conçue pour l’étude, laboratoire installé sous des lignes [21, 22, 28, 36] ou laboratoire comportant son propre dispositif d’exposition [23,10‐18, 31‐34].

Aux USA, les premières études conduites au début des années 80 visaient à apprécier l’éventuelle nocivité des champs produits par des lignes de 765 kV-60Hz dont les premières avaient été installées en 1968 [19], puis à tester les effets de lignes répondant à des caractéristiques techniques moins classiques : un essai de ligne “prototype” à 1 100 kV alternatifs [35] (assurant une augmentation du rendement du transport et réduisant l’emprise au sol) et une ligne à courant continu en 400 kV puis en 500 kV 2. Il n’est pas ressorti de ces travaux de conclusion mettant en évidence des effets défavorables qui auraient pu conduire à l’abandon des projets. L’expérimentation de lignes à 1 100 kV, visant à juger d’effets possibles pour l’environnement, était centrée, pour la partie animale, sur l’étude du comportement de vaches. Elle n’a pas permis de noter de troubles chez les bovins des exploitations concernées. La technologie du transport sous 1 100 kV ne s’est pas développée car les projets de générateurs auxquels elle était associée n’ont jamais vu le jour et la valeur de 765 kV a été généralisée.

Les lignes de courant THT-DC (courant continu) ont donné lieu initialement à une étude de type épidémiologique [30] au cours de laquelle les responsables de 516 élevages situés dans la bande des 10 miles autour d’une ligne de 400 kV-DC ont été interrogés. Ces élevages ont été classés en 6 catégories selon la distance à la ligne, dont 3 pour la bande de 1 mile. Les données accumulées sur 6 années comportaient 24 000 vaches laitières. L’analyse a porté sur la production laitière, la reproduction, et les motifs de réforme. Il n’a pas été mis en évidence d’effet défavorable de la présence de la ligne. Une autre ligne, de 500 kV-DC, a suscité une étude [9] de la production et de la santé de vaches laitières et de veaux (croissance, fertilité, morbidité, mortalité, condition corporelle et classement des carcasses à l’abattoir). Elle a été suivie d’une seconde étude [20] portant sur le comportement (temps passé dans les différentes parties des enclos, activités (fractions du temps consacré aux soins aux jeunes, à l’abreuvement, à l’ingestion alimentaire, à la marche, à la station, au coucher). Il n’a pas été noté d’effet défavorable. Les lignes à courant continu présentent à la fois des avantages et des inconvénients par comparaison aux lignes de courant alternatif de même valeur nominale. C’est pourquoi leur usage est peu fréquent, même s’il est facilité maintenant par les progrès techniques qui permettent la conversion AC-DC aux fortes puissances. Elles trouvent une application pour des transports à courte distance, en particulier pour les lignes THT sous-marines.

À propos des études faites aux USA, on soulignera que les éleveurs de ce pays ont été souvent en conflit avec les compagnies de distribution de l’électricité pour un autre problème électrique : celui des tensions et courants parasites. Ce phénomène électrique, différent des champs, peut connaître des causes diverses (voir infra), parmi lesquelles la plus commune résulte d’une particularité du régime du neutre (ceci désigne la manière dont le neutre est conduit jusqu’aux circuits de distribution électrique de l’utilisateur). La région la plus concernée par ces problèmes est celle des grands lacs (états du Minnesota, du Michigan et du Wisconsin) dans lesquels la structure de l’élevage laitier présente une multitude d’exploitations de petite taille, comparable à ce qui est observé en France, et contrastant fortement avec l’idée de gigantisme que les européens se font souvent de l’élevage nord-américain.

Pratiquement à la même époque, des études ont été conduites en Suède, initialement par un questionnement de la totalité des éleveurs du pays, suivi d’études épidémiologiques [24], puis d’expériences [1, 3‐6] consistant à suivre des vaches dont un lot était exposé sous des lignes 400 kV-50 Hz existantes et un lot témoin placé à une distance telle que les valeurs de champs étaient de très faible niveau. Les études réalisées ont porté sur la fonction reproductrice en général, sur l’issue des gestations et la croissance des veaux. Un des points forts de ces travaux, est qu’ils comportent une évaluation, à l’entrée en expérience, du niveau d’infection des animaux par le virus BVD (diarrhée virale bovine) et un suivi de cette infection au cours de l’étude qui n’a pas permis de montrer une augmentation de la prévalence de la maladie à l’issue de la période d’exposition de 120 jours (6). L’intérêt de la prise en compte de la BVD est qu’il s’agit d’une affection chronique parfaitement représentative des maladies d’élevage qui peuvent être négligées ou méconnues de l’éleveur. Son caractère immunodépresseur engendre des troubles d’infections secondaires qui peuvent être confondus avec ceux d’une électrisation chronique.

Dans la perspective des causes possibles de mauvaises conditions d’entretien, les chercheurs se sont finalement tournés vers l’implication des courants parasites [25‐27] et ont largement fait leur profit des études conduites sur ce point en Amérique du Nord.

Avec une ressource potentielle considérable d’électricité hydraulique dans le nord de son territoire, le Canada a eu aussi à résoudre un problème de transport à longue distance pour couvrir les besoins de sa population, voire rejoindre les États-Unis. Au début des années 90, un dispositif expérimental a été mis en place sous la conduite de la faculté Mac Gill [31]. Une étable a été construite, permettant l’hébergement simultané de 8 vaches pouvant être soumises à des champs électriques et magnétiques comparables à ceux trouvés à l’aplomb des lignes de

735 kV, soit 10 kV/m pour le champ électrique et 30 µT pour le champ magnétique. Depuis la mise en place de ce dispositif d’exposition, avec un protocole d’alternance des périodes avec et sans CEM, des problématiques diverses ont été testées. C’est le cas, par exemple, des effets sur la production laitière, des concentrations plasmatiques de différentes hormones, du devenir des gestations (dans la majorité des expériences, ce sont des vaches gestantes qui étaient exposées). Au fil des années, plus d’une douzaine d’articles ont été publiés [10‐18, 31‐34], faisant état de modifications éventuelles de tel ou tel paramètre, modifications pouvant d’ailleurs être de sens opposés d’une étude à l’autre. Au cours de tous ces travaux, aucun effet sanitaire, en particulier aucun effet négatif sur l’issue de la gestation ni sur la production laitière, n’a été rapporté.

Le dossier des études réalisées à propos des éventuels effets sanitaires des CEM ne permet pas, à l’évidence, de conclure que les champs qui sont produits par les lignes HT et THT sont la cause des problèmes pathologiques rencontrés dans certains élevages. Plus réels dans leur nocivité sont les tensions et courants parasites dont la conséquence est qu’un courant, certes de faible valeur, peut traverser le corps de l’animal, qui ressentira de ce fait un choc électrique, stimulus aversif s’il en est, et qui, en fonction de sa force et de la fréquence à laquelle il se reproduit, pourra exercer un réel effet pathogène.

La pathologie d’élevage n’est pas le modèle des maladies humaines attribuées possiblement aux CEM

La terre, terme qui désigne aussi bien notre planète que le sol où nous marchons, a une connotation bien précise en électricité : c’est le potentiel commun des circuits, le potentiel de référence, le « zéro électrique ». C’est aussi la voie assurant le retour du courant produit par le générateur 3.

Il existe de multiples raisons pour que des objets avec lesquels les animaux sont en contact se trouvent portés à une tension différente de celle de la terre. Les plus communes résultent de défauts d’isolement concernant les conducteurs de distribution ou les appareils d’utilisation. Une ligne HT peut induire des courants dans des structures métalliques aussi banales que les tuyaux d’adduction d’eau, les fils de clôture, les cornadis 4, etc. Ceci justifie que tous les éléments métalliques soient « mis à la terre ». Le sol lui-même peut être porté à un potentiel non nul : à l’endroit où existe une fuite de courant, celui-ci diffuse en décroissant, créant une inégalité des potentiels sur une certaine surface produisant une « tension de pas ». En se déplaçant, les animaux peuvent ainsi avoir leurs pattes soumises à des potentiels de valeurs différentes et ressentir un choc électrique.

Un point longtemps méconnu est que de très faibles tensions sont susceptibles d’être perçues voire de perturber les animaux : ce fait ne tient pas à une différence biologique avec l’homme, mais résulte tout simplement de ce que les humains sont généralement chaussés, (et en milieu d’élevage, portent des bottes à haut pouvoir isolant). De plus, la peau sèche a aussi un haut pouvoir isolant, vite perdu si elle est mouillée. Les bovins (ceci est aussi valable pour des espèces telles que les porcins) ont certes l’extrémité des pattes incluse dans un étui corné, le sabot, dont la résistance à l’état sec est assez élevée, mais qui s’effondre vite dès qu’il est en milieu humide. Pour peu qu’il y ait aussi quelques petites blessures qui viennent rompre l’intégrité de la barrière cutanée, la résistance électrique est fortement abaissée. Pour ces raisons, on considère que la résistance corporelle d’un bovin est de 1 000 ohms dans le cas général et de 500 ohms dans « le pire des cas ». L’ordre de grandeur de l’intensité donnant lieu à perception étant de 1 mA, il suffit d’une tension de 1 volt pour la produire ! Certes, cette tension n’est pas pathogène, mais il suffit qu’elle augmente un peu pour susciter des réactions de stress et produire des réactions endocrines (par exemple sécrétion d’adrénaline ou de cortisol). Au cas où cela est plus fréquent ou plus violent, surviendront des troubles de la mamelle (dus à la perturbation de sa vidange lors de la traite) ou des infections résultant d’un effet immunodépresseur.

Dans les conditions actuelles de l’élevage, qui nécessite des effectifs de plus en plus nombreux, ce n’est pas un seul animal qui sera affecté, mais une fraction significative, éventuellement 50 à 75 % des animaux.

Ainsi, la pathologie, généralement attribuée aux CEM chez les animaux, est en réalité une réaction de stress à des électrisations aversives répétées. Elle se manifeste dans l’ensemble par des infections comportant, éventuellement, un volet inflammatoire. Elle tranche totalement avec la pathologie humaine pour laquelle une causalité des CEM est alléguée. Les maladies de l’homme pour lesquelles l’exposition aux CEM serait une cause (cancers, ou maladies neuro-dégénératives) sont pour la plupart des maladies non infectieuses qui ne touchent qu’une faible fraction de la population. Les bovins sous les lignes ne souffrent pas de leucémie lymphoïde aiguë ou de tumeur cérébrale. Les maladies d’élevage ne peuvent donc servir de modèles aux maladies humaines possiblement causées par les CEM.

Mais où est donc le problème ?

Dans la seconde moitié du XXe siècle, l’extension du réseau HT et THT a répondu à une demande de la population qui a accompagné le progrès technologique, créateur de nouveaux besoins, et le remodelage de la répartition de la population, résidant de plus en plus en zone urbaine. Pour ne pas utiliser la locution de « civilisation du tout électrique » dans laquelle certains opposants voient volontiers une connotation idéologique, on peut tout à fait résumer le problème en disant que la consommation énergétique des grandes métropoles nécessite un apport depuis l’extérieur et donc des lignes qui empruntent obligatoirement les zones rurales.

Or, dans la même période, l’organisation de l’élevage a subi une mutation sans précédent, faisant passer cette activité de ses racines traditionnelles à une production animale tendant vers la rationalité, dans laquelle l’éleveur est contraint, avec une main d’œuvre en constante diminution, d’assurer des tâches de complexité croissante et de moderniser son exploitation, bâtiments et matériels, pour produire plus, sous peine de disparition. Dans ce contexte, les échanges commerciaux (animaux sur pied, produits des exploitations) s’intensifient à l’intérieur du territoire et avec les pays voisins. Pour ces deux motifs, accroissement de la productivité et des échanges commerciaux, la pathologie change de faciès, et les grandes maladies infectieuses (tuberculose, fièvre aphteuse...) éradiquées par les mesures de prophylaxie organisée, laissent la place à des maladies d’élevage, affections souvent chroniques, d’origine souvent plurifactorielle, touchant un pourcentage élevé de l’effectif et d’éradication difficile. Il s’agit soit de maladies infectieuses, bactériennes (p. ex. paratuberculose bovine) ou virales (p. ex. BVD, pour diarrhée virale bovine) ou encore de maladies métaboliques, telles l’acidose du rumen sous l’une ou l’autre de ses formes évolutives. La chronicité et la difficulté de leur éradication justifient de la part de l’éleveur de faire les bons choix quant aux mesures qui lui sont proposées et une grande persévérance dans leur mise en application. Le succès n’est pas forcément immédiatement au rendez-vous. Quand l’investigation clinique et le laboratoire parviennent à caractériser une infection de l’élevage par le virus BVD, et que des mesures de vaccination sont proposées, que faire si l’éleveur refuse car il n’a pas cru ce qui lui était dit ? Que faire pour l’éleveur qui se procure frauduleusement les médicaments nécessaires sans prescription ni examen de laboratoire et ne se sort pas d’un syndrome MMA chez ses truies (métrite, mammite, agalactie). Que faire pour l’éleveur qui, lorsqu’une aide technique extérieure gratuite lui est proposée, déclare que si un vétérinaire vient sur son exploitation il le « sortira à coups de fourche » ? 5

Derrière ces attitudes, on trouve toujours le même point commun du discrédit de l’abord rationnel de la santé et de la croyance aveugle dans les pratiques ésotériques les plus invraisemblables : il faut répondre aux maléfices des ondes par d’autres ondes, et ceci explique que le principal intervenant dans ces élevages en difficulté soit le radiesthésiste ou l’une de ses versions les plus en vogue actuellement, le géobiologue (voir dans ce numéro de Science et pseudo-sciences).

Que dire encore quand il est patent que la « mise sous tension » des éleveurs en difficulté est souvent instrumentalisée pour d’autres causes (opposition au tracé des lignes THT, opposition à l’énergie nucléaire…), où la réalité des propriétés physiques et physiologiques des champs électromagnétiques n’a que peu d’importance. La pathologie des animaux d’élevage n’est certainement pas un argument biologique pour la pathologie humaine alléguée aux CEM, mais c’est plus sûrement un argument pour appuyer d’autres entreprises !

Conclusion

Le Ministère de l’Agriculture et l’opérateur national de distribution électrique (maintenant RTE) ont été conduits, devant la situation souvent désastreuse de certains éleveurs, à constituer un organisme, le GPSE (voir dans ce numéro de Science et pseudo-sciences), destiné à leur venir en aide en apportant une expertise sanitaire et technique permettant de rétablir les conditions propres au bon fonctionnement de l’exploitation. Faut-il encore que les principaux acteurs concernés jouent le jeu !

Références

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1 Le transport d’électricité sur de très longues distances se fait à des tensions élevées pour minimiser les pertes par effet joule.

2 En France, les lignes à très haute tension (THT) sont de 225 kV ou de 400 kV sur une fréquence de 50 Hz (1 kV = 1000 volts).

3 Cette fonction, souvent vivement critiquée par les opposants à l’usage de l’électricité, a cependant l’avantage par rapport à n’importe quel autre conducteur, qu’il est improbable que sa continuité soit interrompue. Tout objet porté à un potentiel plus élevé que cette valeur « zéro » pourra être la source d’un courant lorsqu’un conducteur viendra le relier à la terre ; la valeur de ce courant sera déterminée par les valeurs de la tension et de la résistance qui globalise toutes les résistances du circuit ainsi formé, celle de la source et celle du conducteur de liaison, application de la loi d’Ohm (I=V/R.).

4 Dispositif de contention par la tête permettant de retenir un groupe d’animaux alignés le long de leur mangeoire.

5 Ces types de comportements peuvent avoir différentes explications : parce que son voisin ou son syndicat lui aura dit que ce n’est pas cela, ou parce qu’un gourou ou un affairiste des champs – expert ou géobiologue – lui aura dit qu’il a un problème électrique, ou pour toute autre raison échappant à la logique, auxquelles il faut ajouter une attitude parfois rencontrée de certains éleveurs particulièrement réfractaires à ce que de tierces personnes « mettent leur nez dans leurs affaires » et portent un jugement sur la manière dont ils travaillent. Ce comportement est d’ailleurs totalement antinomique avec le « contrat social » par lequel le citoyen aide l’éleveur (indirectement certes) par des subventions, à charge pour l’éleveur de travailler dans la transparence.

Publié dans le n° 285 de la revue


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L' auteur

Henri Brugère

Henri Brugère est vétérinaire, Professeur émérite à l’École Nationale Vétérinaire de Maisons-Alfort et président (...)

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