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L’obésité sévère :

Publié en ligne le 28 janvier 2009 - Santé et médicament -

La première carte génétique de l’obésité sévère vient d’être obtenue grâce aux puces à ADN. Ce résultat est publié le 18 Janvier 2009 dans Nature Genetics par l’équipe de Philippe Froguel et David Meyre, respectivement directeur de recherche CNRS et chercheur Inserm au laboratoire "Génomique et physiologie moléculaire des maladies métaboliques" 1, associée à leurs collègues britanniques de l’Imperial College. Menée en collaboration avec des chercheurs français, finlandais, suisses, canadiens et allemands, cette étude a permis la découverte de trois nouveaux gènes qui augmentent le risque d’obésité sévère mais aussi la banale prise de poids au sein de la population. Elle souligne qu’il n’y a pas de différence de nature entre le surpoids et les différentes formes d’obésité (modérée, sévère ou massive).

L’obésité progresse partout dans le monde de façon épidémique. Les complications de santé qui y sont liées (diabète de type 2 2, maladies cardio-vasculaires, cancer) pourraient, pour la première fois dans l’histoire, amener à une espérance de vie de nos enfants plus faible de plusieurs années que celle de leurs parents. Même si l’augmentation du nombre de personnes obèses depuis deux décennies comporte des causes sociétales bien identifiées (sédentarité, "malbouffe"…), l’hérédité joue un rôle important dans la détermination du poids (70% héréditaire) et dans la survenue de l’obésité, d’autant plus lorsqu’elle est sévère et apparaît précocement.

1 CNRS/ Université Lille 2 Droit et Santé/ Institut Pasteur de Lille.

2 Il s’agit d’un diabète non insulinodépendant qui survient lorsque l’organisme est incapable de fournir assez d’insuline pour répondre aux besoins ou bien incapable de répondre comme il convient même si l’insuline est produite.