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Les ovnis reprennent du service au CNES

Publié en ligne le 3 mai 2006 - OVNI et extra-terrestres -

La revue d’astronomie Ciel et espace avait déjà informé ses lecteurs en juin 2005 de la fermeture du Service d’Etudes des Phénomènes Rares Atmosphériques (SEPRA), son directeur Jean-Jacques Vélasco ayant pris un peu trop fait et cause pour le militantisme pro-ovnis dans un ouvrage intitulé Ovnis, l’évidence. La revue nous présente la suite des événements (mai 2006).

Un nouveau service voit le jour : le GEIPAN, Groupe d’Etude et d’Information sur les PAN (Phénomènes Aérospatiaux Non identifiés), reprenant ainsi le premier sigle de ce service, à sa création en 1977, le GEPAN. Le mot-clé, celui qui fera toute la différence entre le premier et le second sigle, c’est l’Information. Une volonté de transparence se fait jour par l’annonce que, dès l’été 2006, les 6000 témoignages recueillis par feu le SEPRA, jusque là inaccessibles, accusés d’opacité, seront ouverts au public via le net.

On peut observer deux volets à ce nouveau bureau d’étude : une partie, dont le directeur est Jacques Patenet, sera sur le terrain, relevant les témoignages, menant les enquêtes, travaillant avec des labos, des psychologues, spécialistes des sols, des gendarmes etc. Et un volet comité de pilotage, dont le directeur est Yves Sillard, ancien directeur du CNES (à l’époque des débuts du GEPAN en 1977), dont la mission sera de « conseiller le GEIPAN sur les actions à mener ». Conseiller ? Superviser ? Le comité de pilotage sera-t-il un garant scientifique, en assurant un pilotage par l’institution de tutelle ? En lisant les propos de son directeur recueillis par Ciel et espace, on peut espérer qu’il en sera ainsi. Le comité va en effet s’entourer d’une équipe intéressante de spécialistes « de la météorologie, des sciences de l’homme, de l’astrophysique, de l’électromagnétisme, de la propulsion ». La dernière spécialité peut surprendre : si des experts en propulsion ont une place reconnue dans l’équipe, c’est que déjà l’idée d’engins extraterrestres s’installe à demeure, connotant les hypothèses.

Le CNES et le directeur du comité de pilotage désirent que toute la transparence soit faite sur ce service ; ils en ajoutent une couche en insistant sur la valeur pédagogique de leurs travaux, en direction du public. Vous avez dit « pédagogie » ? Bizarre... La pédagogie voudrait plutôt que, en ce domaine, on développe l’esprit critique, et que, face à l’extraordinaire affirmé, on fasse appel à un zeste de scepticisme. Si l’objectivité est revendiquée haut et fort par le nouveau GEIPAN, aucun de ces deux outils intellectuels, esprit critique et scepticisme, n’apparaît pourtant dans leurs objectifs... Attendons de voir. Si la transparence est telle qu’on nous la promet, un véritable débat peut s’installer.