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Le livre noir de l’écologie - Le livre noir de l’AFP

Publié en ligne le 18 juillet 2014
Le livre noir de l’écologie - Le livre noir de l’AFP
Jean Robin

Tatamis, 2014, respectivement 220 pages, 18 € et 189 pages, 16 €

Jean Robin est le fondateur du site d’informations en ligne Enquête & Débat et de la maison d’édition Tatamis. Il est un auteur prolifique de livres qu’il édite. L’avant dernier, Le livre noir de l’écologie, développe l’analyse suivante : l’écologie est devenue une idéologie qui produit désormais plus de catastrophes qu’elle n’en évite.

L’ouvrage est malheureusement décousu et présente des imperfections de présentation qui le desservent. L’auteur a essentiellement assemblé des textes puisés sur son site d’informations ou sur d’autres, de divers auteurs. Il s’agit plus d’une mosaïque que d’un vrai ouvrage construit. Les fautes et hétérogénéités typographiques auraient mérité d’être gommées. On regrettera aussi que l’ouvrage commence par des mises en cause de personnalités « écologistes » dans des affaires de mœurs qui ne peuvent être imputées à l’écologisme, mais à des dérives personnelles.

L’intérêt du livre est de mettre sur la table une liste assez complète de thèmes de débats légitimes : les « promesses » du bio, du commerce équitable, du recyclage sont-elles tenues ? L’éolien et le photovoltaïque sont-ils utiles ? La stratégie des organisations de l’écologie politique n’est-elle pas in fine nuisible à l’environnement ? Parmi les autres thèmes abordés : DDT, nucléaire, OGM, gaz de schistes. L’auteur développe des conclusions plus hasardeuses sur le climat, et peut-être pas assez nuancées sur le GIEC. En résumé, cette publication est un matériau brut, qui mérite néanmoins d’être versé au dossier de l’ « écologie ».


Un de ses autres livres, Le livre noir de l’AFP, présente les mêmes défauts de construction, dans une moindre mesure. Il s’agit d’un recueil des dérapages de l’agence de presse qui produit 80 % de « l’information fraîche » en France. C’est dire que ces dérapages sont copiés-collés par la plus grande partie du reste de la presse ! On s’amusera du bêtisier des fautes de français ou se scandalisera d’autres bévues de l’AFP. La thèse originelle du livre, la partialité politique de l’AFP, est cependant peu étayée, car le livre n’apporte que peu de données chiffrées pour l’appuyer. Les flagrants délits de partialité se limitent à des cas de journalistes qui se sont trahis sur les réseaux sociaux. Le livre est néanmoins un document utile à qui s’intéresse au fonctionnement des médias.