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Scientific American, de juillet à décembre 2009

Publié en ligne le 20 janvier 2010 -

La chronique « Skeptic » de Michael Shermer du numéro de juillet 2009 de la revue Scientific American est la centième. Elle s’interroge sur le désir de croire, attisé par les innombrables complaisances des médias. Comment approcher la vérité par des preuves et non des émotions ? Il faut rappeler sans relâche que la charge de la preuve d’un phénomène présumé inexplicable appartient à celui qui en soutient l’existence. Ce n’est pas parce que, provisoirement, la science ne peut expliquer un fait par les lois naturelles qu’il faut accepter une explication surnaturelle.

Dans le numéro d’août, on se penche sur un vieux mythe, qui concerne Shakespeare. Est-il l’auteur des œuvres qu’on lui attribue ? On en discute depuis des siècles et on en fait volontiers le prête-nom des personnages les plus divers. En fait, aucune de ces allégations ne résiste à un examen rationnel, et l’hypothèse la plus simple, à savoir qu’il a vraiment écrit ses œuvres, est tout à fait défendable

En septembre, on aborde les théories du complot, la plus connue étant. celle qui nie que les attentats du 11 septembre 2001 soient dus à Al Qaida et privilégie une sombre machination du gouvernement américain. Shermer distingue la position transcendentaliste, qui veut trouver une cause précise à tout événement, et la position empiriciste, qui fait la part du hasard et des coïncidences. Le fait que le transcendentalisme est plus intuitif que l’empiricisme explique le succès des théories du complot et plus généralement des paranoïas aisément manipulables.

Le numéro d’octobre se penche sur un sujet socio-économique original : la piraterie maritime. Contrairement à ce que l’on croit souvent, les pirates n’étaient pas des asociaux complets, rebelles à toute règle. Si cela avait été le cas, leur communauté se serait autodétruite. Ils ont fabriqué leurs propres règles. Leur intérêt est de se saisir de cargaisons de valeur, non de tuer sans retenue. Mais se faire passer pour des gens d’une férocité sans limite a un avantage : leurs victimes, paralysées par la peur, n’essaieront même pas de se défendre, ce qui limite le nombre de morts.

À quoi ressembleraient des êtres extraterrestres dotés d’intelligence ? Nul n’en sait rien, mais on peut spéculer. Dans le numéro de novembre, Shermer confronte divers points de vue sur les possibilités, pour l’évolution, de générer des formes de vie intelligente très différentes de la nôtre.

En décembre, on s’interroge sur les valeurs qui séparent conservateurs et libéraux, la version américaine du conflit droite/gauche. Une étude portant sur 110 000 personnes a permis de les classer dans l’un des camps par leur réponse à quelques questions simples. Shermer dit préférer les libéraux, mais avoir besoin de la protection qu’apportent les idées de droite.


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